L’analyse des flux de produits est toujours la première étape d’une étude de
supply chain. Elle est indispensable et doit permettre ensuite de déterminer la
situation actuelle avec :
supply chain. Elle est indispensable et doit permettre ensuite de déterminer la
situation actuelle avec :
– les flux de produits de toutes sortes : composants, produits de base, produits
semi-finis, produits finis, etc. ;
– les stocks et plates-formes ou plus généralement les points d’accumulation
de marchandises dans l’entreprise et tout au long de la supply chain ;
– les délais de chaque étape ;
– les flux d’informations correspondant aux flux de produits ;
– les coûts ;
– les processus de régulation tout au long de la chaîne ;
– les dysfonctionnements observés.
Malheureusement peu de logisticiens sont formés à ces études de flux. Les
descriptions que l’on trouve dans les entreprises des éléments précédents sont
très souvent incomplètes, voire erronées, et très pauvres : une grande partie
des informations restent informulées et chacun des participants n’en possède
qu’une petite part, plus ou moins exacte et ne permettant aucune synthèse.
Des tentatives de description par des stagiaires ou des agents de l’entreprise
travaillant sans méthodes sont rarement très utiles.
Les savoir-faire en ce domaine sont souvent limités à quelques logisticiens qui ont eu l’occasion de
participer à de telles études dans une autre entreprise, à des informaticiens
bien forcés de « mettre à plat » l’organisation qu’ils doivent paramétrer dans
des logiciels ou des consultants spécialisés.
participer à de telles études dans une autre entreprise, à des informaticiens
bien forcés de « mettre à plat » l’organisation qu’ils doivent paramétrer dans
des logiciels ou des consultants spécialisés.
On présentera donc ici les bases de la méthode SCOR du Supply Chain
Council qui a l’avantage de présenter un cadre d’analyse que l’on peut combiner
avec les méthodes classiques d’analyse d’informations des organisateurs
et informaticiens (voir § 1.4.3).
Council qui a l’avantage de présenter un cadre d’analyse que l’on peut combiner
avec les méthodes classiques d’analyse d’informations des organisateurs
et informaticiens (voir § 1.4.3).
1- Représentations géographiques :
La représentation géographique des flux de marchandise est la plus naturelle
car elle consiste à représenter sur une carte géographique les lieux de stockage
ou plates-formes entre lesquels les flux de marchandises vont donner
lieu à transport.
Voici un exemple tiré d’une présentation de la méthode SCOR, méthode
d’analyse et de représentation de supply chain proposée par le Supply Chain
Council. Cette présentation géographique (figure 1.9) n’appartient pas vraiment
à la méthode mais elle précède la représentation de la chaîne sous une
autre forme.
Ces représentations géographiques ont une grande utilité logistique. Une part
importante de l’informatique logistique est composée de bases de données sur
les routes qui permettent de déterminer des itinéraires en fonction de paramètres
et d’en évaluer la distance, le temps nécessaire à les parcourir, le coût
du transport, etc. De même, il existe des programmes pour déterminer sur la carte
importante de l’informatique logistique est composée de bases de données sur
les routes qui permettent de déterminer des itinéraires en fonction de paramètres
et d’en évaluer la distance, le temps nécessaire à les parcourir, le coût
du transport, etc. De même, il existe des programmes pour déterminer sur la carte
l’endroit le plus judicieux pour localiser un entrepôt avec des méthodes de
barycentre ou de programmation linéaire en fonction des transports à assurer à
partir et à destination de ces entrepôts. Bien entendu, comme toujours en
matière de cartographie, l’échelle de la représentation géographique commande
la précision de la représentation des flux : on choisira une tout autre échelle
géographique pour représenter les flux à l’intérieur d’une usine.
barycentre ou de programmation linéaire en fonction des transports à assurer à
partir et à destination de ces entrepôts. Bien entendu, comme toujours en
matière de cartographie, l’échelle de la représentation géographique commande
la précision de la représentation des flux : on choisira une tout autre échelle
géographique pour représenter les flux à l’intérieur d’une usine.
2- Représentations symboliques :
Une représentation symbolique des flux est comparable à une représentation
géographique puisqu’elle peut, par exemple, permettre de représenter les lieux
de stockage et plates-formes sous l’aspect de sommets d’un graphe dont les
arêtes représentent les flux – et donc les transports – entre les lieux de stockage
et les plates-formes. La différence est que l’emplacement de chaque
sommet n’a aucune correspondance géographique et que la longueur des
arêtes est sans rapport avec la distance des trajets.
Sur le graphique de gauche de la figure 1.10, on a représenté la carte de France
et l’emplacement de deux magasins d’usine ainsi que sept magasins régionaux
de distribution. Les trajets entre les uns et les autres n’ont pu être représentés
exactement compte tenu de l’échelle de la carte ; ils indiquent cependant la
direction générale des trajets et l’ordre de grandeur des distances.
Sur le graphique de droite, les mêmes entrepôts et les mêmes flux sont représentés
mais sans localisation avec seulement l’analyse des trajets prévus
entre les uns et les autres. On va voir que la logistique utilise beaucoup de
représentations schématiques de cette sorte, comme toutes les sciences qui
s’intéressent aux flux.
De la même façon, voici la représentation en utilisant la méthode SCOR de la
supply chain de l’entreprise ACME (figure 1.11) dont nous avons vu la représentation
géographique au paragraphe précédent. Un tel graphe, avec ses
flèches successives, est très proche des graphes utilisés pour les analyses de
processus, et ce n’est pas une simple coïncidence.
supply chain de l’entreprise ACME (figure 1.11) dont nous avons vu la représentation
géographique au paragraphe précédent. Un tel graphe, avec ses
flèches successives, est très proche des graphes utilisés pour les analyses de
processus, et ce n’est pas une simple coïncidence.
Chacune des flèches représente une opération dont la nature est déterminée
par son sigle. On reconnaît dans chaque flèche les quatre processus types :
Source (S) ou « approvisionner », Make (M) ou « fabriquer », Deliver (D) ou
« distribuer, envoyer » et Plan (P) ou « planifier, piloter ». Le numéro qui suit,
par exemple « 2 » dans D2, précise seulement la nature plus particulière du
processus : ainsi D2 = « Livraison pour une commande particulière » par opposition
à D1 qui est une « Livraison sur stock ».
par son sigle. On reconnaît dans chaque flèche les quatre processus types :
Source (S) ou « approvisionner », Make (M) ou « fabriquer », Deliver (D) ou
« distribuer, envoyer » et Plan (P) ou « planifier, piloter ». Le numéro qui suit,
par exemple « 2 » dans D2, précise seulement la nature plus particulière du
processus : ainsi D2 = « Livraison pour une commande particulière » par opposition
à D1 qui est une « Livraison sur stock ».
Les flèches de type P (planifier ou piloter) sont relatives à des flèches de niveau inférieur
et expriment le pilotage des actions du niveau inférieur. La méthode développe ensuite des
conventions beaucoup plus détaillées pour analyser avec plus de détail
chacune des opérations.
conventions beaucoup plus détaillées pour analyser avec plus de détail
chacune des opérations.
Une telle représentation est déjà plus abstraite que la représentation précédente des flux entre usines et entrepôts. Elle s’apparente aux différentes méthodes de représentation de processus que l’on trouve dans
beaucoup d’entreprises, avec cependant une spécialisation sur la représentation
des flux de produits par opposition, par exemple, aux conventions utilisées
par les informaticiens ou automaticiens pour représenter des flux d’informations
ou des relations entre concepts (diagrammes entités-associations par exemple).
La notion de « fil » (thread) mérite d’être précisée. En effet, un réseau n’est
pas une simple chaîne. Comme on l’a vu, plusieurs modes de distribution peuvent exister pour un même produit avec des parties différentes de la chaîne logistique. Le « fil » est alors la description complète de l’un des processus à
l’intérieur du réseau, description qui permet de s’assurer que la description que
l’on donne de chaque processus est bien cohérente et exhaustive.
beaucoup d’entreprises, avec cependant une spécialisation sur la représentation
des flux de produits par opposition, par exemple, aux conventions utilisées
par les informaticiens ou automaticiens pour représenter des flux d’informations
ou des relations entre concepts (diagrammes entités-associations par exemple).
La notion de « fil » (thread) mérite d’être précisée. En effet, un réseau n’est
pas une simple chaîne. Comme on l’a vu, plusieurs modes de distribution peuvent exister pour un même produit avec des parties différentes de la chaîne logistique. Le « fil » est alors la description complète de l’un des processus à
l’intérieur du réseau, description qui permet de s’assurer que la description que
l’on donne de chaque processus est bien cohérente et exhaustive.
3- Informatique et représentation du réseau de l’entreprise :
Le pilotage des flux et des stocks de l’entreprise exige que l’on dispose de
représentations cohérentes de tous les flux et de tous les stocks selon les
différents axes et aux différentes échelles nécessaires pour ces pilotages.
C’est en principe l’objectif des d’intégrer toutes ces représentations
nécessaires. En réalité, les ERP sont le produit de l’histoire et de la nécessité.
La plupart d’entre eux se sont construits autour d’une base de données comptables
interfacée avec un certain nombre d’applications de gestion. Or la
comptabilité est d’abord un système de représentation des flux et des stocks
reposant sur des principes de base, la partie double par exemple, un plan
comptable et des schémas d’imputation des comptes : une sortie de stock vers
un chantier est traduite en comptabilité par des écritures qui transcrivent une partie
des caractéristiques de l’opération : date, article, quantité, prix unitaire, compte de
stock, compte de destination, n° de chantier, etc.
D’autres caractéristiques ne sont pas retranscrites par la comptabilité : heure, poids, emplacement en magasin,
transport, etc.
transport, etc.
D’autres applications de gestion de magasin, gestion de production,
gestion des transports, etc. viennent donc assurer d’autres représentations
de ces mêmes opérations du réseau financier et réel de l’entreprise. On
a tendance à les intégrer progressivement dans des systèmes informatiques
de management de la supply chain (SCM) ou dans des modules d’ERP.
gestion des transports, etc. viennent donc assurer d’autres représentations
de ces mêmes opérations du réseau financier et réel de l’entreprise. On
a tendance à les intégrer progressivement dans des systèmes informatiques
de management de la supply chain (SCM) ou dans des modules d’ERP.
Il va de soi qu’on est loin d’une intégration conceptuelle complète des représentations
de l’entreprise, ce qui est peut-être utopique, et même souvent d’une
simple cohérence. La comptabilité, même si les comptables n’aiment pas le
dire, est souvent une représentation biaisée des flux de l’entreprise.
Sans entrer dans les délicats problèmes d’urbanisme informatique des grandes
entreprises, qui seront abordés dans le chapitre consacré à l’informatique
logistique, on peut noter tout de suite qu’il existe deux métiers ou deux groupes
de métiers de la logistique :
de l’entreprise, ce qui est peut-être utopique, et même souvent d’une
simple cohérence. La comptabilité, même si les comptables n’aiment pas le
dire, est souvent une représentation biaisée des flux de l’entreprise.
Sans entrer dans les délicats problèmes d’urbanisme informatique des grandes
entreprises, qui seront abordés dans le chapitre consacré à l’informatique
logistique, on peut noter tout de suite qu’il existe deux métiers ou deux groupes
de métiers de la logistique :
– des métiers de gestionnaire des flux, et stocks, en utilisant les outils informatiques
disponibles ;
– des métiers d’« analystes logistiques » à mi-chemin de l’informatique et de
la logistique, qui consistent à bâtir progressivement puis à réaménager en
permanence la représentation des réseaux de l’entreprise.
De plus en plus souvent, on voit des informaticiens devenir logisticiens, et, peutêtre
plus souvent encore, l’inverse.
Il n’est pas rare de trouver des directeurs de la performance des flux et des
systèmes d’information. C’est la reconnaissance d’une double compétence et
appartenance au métier de logisticien et d’architecte des systèmes d’information
qui soutiennent les flux physiques.
Les problèmes de représentation de concepts, d’ensembles ou fichiers et de
mouvements sont d’une grande difficulté : quiconque a tenté de représenter un secteur d’entreprise en diagrammes « entités-associations », par exemple, en
connaît la complexité. Les relations quotidiennes entre logisticiens, informaticiens
et comptables sont très souvent difficiles. Jusqu’à présent les concepteurs
d’ERP et de SCM ont été d’une grande timidité, se contentant de connecter peu
à peu par des interfaces des applications éprouvées puis de fusionner des
fichiers au sein de bases de données.
Le temps est désormais venu de concevoir des représentations plus intégrées. Il y a là un gigantesque domaine de recherche, encore une fois transverse, auquel l’université devrait s’intéresser…
1 commentaires:
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