On peut d’abord, pour simplifier le modèle, supposer qu’il n’y a que deux flux,
un flux entrant et un flux sortant, et un seul produit stocké. La régulation du
stock suppose une possibilité d’action sur le flux entrant et/ou sur le flux
sortant. Le paysan bamiléké qui remplit son grenier après la moisson ne peut agir
un flux entrant et un flux sortant, et un seul produit stocké. La régulation du
stock suppose une possibilité d’action sur le flux entrant et/ou sur le flux
sortant. Le paysan bamiléké qui remplit son grenier après la moisson ne peut agir
ensuite que sur le flux sortant en réduisant sa consommation en période
de disette. Au contraire, le marchand wolof de cacahuètes ne régule que son
approvisionnement en fonction de ses ventes.
de disette. Au contraire, le marchand wolof de cacahuètes ne régule que son
approvisionnement en fonction de ses ventes.
Pour réguler des flux, il faut un mécanisme régulateur : cerveau humain, ordinateur,
dispositif mécanique comme la chasse d’eau des WC ou dispositif électromécanique
ou électronique, comme un régulateur PID.
Il faut en outre connaître la situation du stock soit à n’importe quel moment (en
tenant à jour une représentation permanente, un modèle), soit à des périodes
de scrutation.
C’est la distinction importante qu’il convient de faire entre le suivi des stocks
dont la mission est de s’assurer de la justesse de la connaissance des stocks
au niveau informatique et comptable par rapport au niveau physique de ces
stocks et la gestion des stocks dont la mission est de définir les règles du jeu
qui conduisent au niveau des différents types de stock.
Dans le second cas, on peut mesurer le niveau du stock à chaque période de
scrutation : capteur de niveau, bras du flotteur de la chasse d’eau, inventaire
physique du magasinier, etc.
Si l’on considère des entrées et sorties discrètes, l’équation fondamentale d’un
stock est en effet :
Stock (n) = Stock (n – 1) + Σ Entrées – Σ Sorties
On peut déterminer le niveau de stock à n’importe quel moment à partir du
niveau précédent et de la connaissance des entrées et des sorties. Les résultats
de ces calculs peuvent cependant dériver progressivement par rapport au
stock réel à la suite d’erreurs dans l’enregistrement des entrées et sorties.
Il faut donc procéder à des inventaires périodiques de recalage.
En comptabilité par exemple, on distingue la technique de l’inventaire annuel et
celle de l’inventaire permanent. L’inventaire physique annuel par le ou les magasiniers
permet d’établir les quantités en stock et donc de déterminer les valeurs
du stock au jour de l’établissement du bilan (qui lui est même une sorte de mesure
des stocks de « valeurs » de l’entreprise – y compris des stocks proprement dits – par opposition
En comptabilité par exemple, on distingue la technique de l’inventaire annuel et
celle de l’inventaire permanent. L’inventaire physique annuel par le ou les magasiniers
permet d’établir les quantités en stock et donc de déterminer les valeurs
du stock au jour de l’établissement du bilan (qui lui est même une sorte de mesure
des stocks de « valeurs » de l’entreprise – y compris des stocks proprement dits – par opposition
au compte d’exploitation qui mesure des flux pendant l’exercice
comptable).
comptable).
L’inventaire permanent consiste pour un stock comprenant plusieurs
articles, à recenser périodiquement une partie des articles en stock de telle sorte
que, par exemple, tous les articles aient été recensés une fois dans l’année.
En régime stable, le flux d’entrée doit être égal au flux de sortie sur une
période de temps caractéristique du stock, sinon le stock tendrait vers zéro ou
s’accroîtrait indéfiniment.
articles, à recenser périodiquement une partie des articles en stock de telle sorte
que, par exemple, tous les articles aient été recensés une fois dans l’année.
En régime stable, le flux d’entrée doit être égal au flux de sortie sur une
période de temps caractéristique du stock, sinon le stock tendrait vers zéro ou
s’accroîtrait indéfiniment.
Dans un stock où la variable de régulation est le flux
d’entrée (un stock de commerçant par exemple), la période caractéristique de
ce stock est la période qui sépare deux réapprovisionnements.
d’entrée (un stock de commerçant par exemple), la période caractéristique de
ce stock est la période qui sépare deux réapprovisionnements.
Pendant cette période, le stock diminue régulièrement. Ainsi, dans une grande surface, le
chef de rayon fait son inventaire tous les soirs ou trois fois par semaine pour
déterminer ce qu’il va réapprovisionner.
chef de rayon fait son inventaire tous les soirs ou trois fois par semaine pour
déterminer ce qu’il va réapprovisionner.
Lorsque le niveau du stock ne permet plus de satisfaire le flux sortant, on parle
de rupture de stock. Lorsque la capacité de stockage ne permet plus de recevoir
le flux entrant, on est dans une situation sans nom et l’on peut parler
« d’embouteillage », par analogie avec la bouteille pleine. Ainsi un feu rouge
sur une voie à sens unique, constitue une régulation du stock des automobiles.
Le stock de voitures accumulées au feu rouge s’écoule au feu vert en même
temps que le flux entrant. Si, par rapport au flux entrant, l’espace réservé à ce
stockage des voitures est trop petit ou si le temps du feu vert est trop court ou
si le flux sortant est ralenti pour une raison ou une autre, on arrive à une situation
d’embouteillage. Une caractéristique importante d’un stock est donc sa
capacité de stockage (figure 4.1).
temps que le flux entrant. Si, par rapport au flux entrant, l’espace réservé à ce
stockage des voitures est trop petit ou si le temps du feu vert est trop court ou
si le flux sortant est ralenti pour une raison ou une autre, on arrive à une situation
d’embouteillage. Une caractéristique importante d’un stock est donc sa
capacité de stockage (figure 4.1).
Pour réguler un stock, on peut soit réduire ou augmenter le flux entrant (ou le
flux sortant) : c’est ce que fait parfois un agent au carrefour en faisant accélérer
les voitures ou un fontainier en ouvrant plus grand la vanne ou un commerçant
en passant ses commandes...
On peut aussi réduire ou augmenter le flux sortant : rationnement, promotions commerciales, lâcher de barrages, etc.
Pour réguler un stock, il faut prévoir ce que sera le flux que l’on ne contrôle
pas entre deux opérations de régulation. Gérer un stock, c’est prévoir.
Cette prévision peut se faire à partir de l’analyse statistique des flux passés,
ce qui suppose que l’on soit capable de déterminer une « loi ». Elle peut aussi
se faire à partir de données extérieures au système par la connaissance anticipée
des facteurs qui régissent le flux non maîtrisé. Ainsi en est-il du gérant
d’entrepôt qui reçoit la liste des commandes à expédier le lendemain et peut
déterminer de combien il va devoir se réapprovisionner aujourd’hui pour satisfaire
les commandes de demain.
À partir de cette analyse très théorique, il est donc possible de caractériser un stock :
– pour chaque flux, déterminer :
• s’il s’agit d’un flux d’entrée ou de sortie,
• s’il est discret ou continu,
• si le flux est régulable ou seulement prévisible (s’il n’est ni l’un ni l’autre,
on est très ennuyé...) ;
• s’il est discret ou continu,
• si le flux est régulable ou seulement prévisible (s’il n’est ni l’un ni l’autre,
on est très ennuyé...) ;
– pour la capacité de stockage, connaître son maximum et son minimum (le
plus souvent nul mais parfois négatif) ;
plus souvent nul mais parfois négatif) ;
– pour un flux régulable, connaître son débit minimal et maximal, les valeurs
de régulation qu’on peut lui donner et le temps de réaction entre une décision
de modification et son exécution (hysteresis) ;
– pour un flux prévisible continu connaître sa loi d’écoulement ou disposer de
prévisions ;
– pour un flux prévisible discontinu connaître la loi de répartition des « grappes
» et leur loi d’arrivée ou des prévisions (cette notion de « grappe » est
importante car ce n’est pas la même loi qui caractérise des arrivées ou des
sorties d’un item à des intervalles de temps variables ou des arrivées ou
sorties d’un nombre variable d’items à des intervalles de temps variables) ;
– nature de l’organe de régulation ;
– méthode de détermination du niveau du stock ;
– période de scrutation ou de calcul du niveau de stock ;
– méthode de détermination des régulations à effectuer (temps, nature et paramètres).
de régulation qu’on peut lui donner et le temps de réaction entre une décision
de modification et son exécution (hysteresis) ;
– pour un flux prévisible continu connaître sa loi d’écoulement ou disposer de
prévisions ;
– pour un flux prévisible discontinu connaître la loi de répartition des « grappes
» et leur loi d’arrivée ou des prévisions (cette notion de « grappe » est
importante car ce n’est pas la même loi qui caractérise des arrivées ou des
sorties d’un item à des intervalles de temps variables ou des arrivées ou
sorties d’un nombre variable d’items à des intervalles de temps variables) ;
– nature de l’organe de régulation ;
– méthode de détermination du niveau du stock ;
– période de scrutation ou de calcul du niveau de stock ;
– méthode de détermination des régulations à effectuer (temps, nature et paramètres).
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